Comment savoir si je prends la bonne décision ?

L'idée n'est pas de savoir si on a pris la bonne décision, car de toutes manières, soyons honnêtes, on ne pourra jamais le savoir.

L'idée est de savoir si on a pris la décision avec laquelle on se sent le plus en phase, avec laquelle on est le plus OK.

Concrètement, comment fait-on ?

Voici 3 réflexes à adopter pour être à l'aise avec votre décision :

  1. Rappelez-vous qu' "être libre ne veut pas dire faire ce que l'on veut. Etre libre signifie choisir une destination." Jean Eyheralde précise qu'être libre c'est choisir entre A ou B. Compte tenu de cet enseignement, la question à se poser quand on doit prendre une décision est : avec quel regret êtes-vous prêt à vivre ? celui de ne pas avoir choisi A ou de ne pas avoir choisi B ?

Je ne supporterai pas avoir laissé passer une opportunité professionnelle parce que je pensais ne pas être à la hauteur. Alors, je choisis d'accepter le poste même si je ne m'en sens pas capable aujourd'hui.

Je ne supporterai pas avoir été absente à tel événement familiale alors qu'il me suffisait de prendre un avion. Alors, je choisis de me déplacer même si cela coûte du temps et de l'argent.


2. Rappelez-vous que votre décision reste un compromis.

Votre réponse n'est autre qu'un compromis entre :

  • ce que vous avez envie de faire (être drôle, être fort, être digne,...)

  • ce que vous êtes capable de faire (avoir le sens de l’humour, rester calme…)

  • ce qui vous paraît utile de faire (pour être respecté, pour défendre vos droits...)

  • ce qui vous paraît possible de faire (devant des collègues envieux, devant des personnes bornées…).

Le but est de comprendre quel pourrait être le compromis le plus juste selon votre point de vue.

3. Mettez des + et des - devant les 5 C : Corps, Coeur, Cerveau, Conscience, Collectif.

Après une discussion avec ma grand mère âgée de 93 ans, j'ai compris que prendre une décision c'était mettre des + et des - devant les 5 C.

Imaginons que vous hésitez entre A : accepter une promotion à l'étranger ou B : rester à un poste confortable dans votre pays natal où votre famille a ses habitudes.

Décodons les 5 C (dans cet exemple, les réponses sont subjectives. A chacun de répondre aux questions sans jugement vis-à-vis de lui-même) :

  • Que vous dit votre Corps ? ("Je me sens bien dans mon corps, je n'ai pas été malade cette année, je cours régulièrement et je vais facilement à la piscine. J'ai trouvé un bon équilibre sportif ici. Si je reste, mon corps dit +.)

  • Que vous dit votre Coeur, vos émotions ? ("Je suis bien entourée, par ma famille et mes amis. Je ris souvent au bureau, on est sérieux sans pour autant se prendre au sérieux. Si je m'éloigne, j'ai peur d'être triste. Si je reste, mon coeur dit +.")

  • Que vous dit votre Cerveau ? ("Si j'accepte cette opportunité à l'étranger cela sera une vraie stimulation intellectuelle. Si je reste, mon cerveau dit -.")

  • Que vous dit votre Conscience, cette petite voix intérieure ? ("Si je pars j'offrirai un nouveau cadre de vie et d'expériences à mes enfants. Si je reste, j'ai peur de m'empâter. Je n'ai pas trop d'explications rationnelles mais si je reste, ma petite voix dit -.")

  • Que vous dit le Collectif, l'autre ? ("Famille, amis et collègues me disent que l'opportunité à l'étranger est une belle expérience. Ils me répètent en boucle : 'Au pire, tu rentres !' Si je reste, le collectif dit -.")

J'ai 3 - si je reste contre 2 + seulement, ... alors je pars !

Grâce aux 5C, ma décision est apparue comme une évidence, en quelques secondes.

C'était une décision normale, avec laquelle j'étais à l'aise et pleine de ressources.

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Grâce au tennis, je travaille mieux.