Grâce au tennis, je travaille mieux.

Avant, quand je prenais ma raquette de tennis à midi, je culpabilisais.

Je me disais que j’allais perdre du temps. Mais à chaque fois, je me rends compte des bienfaits que ça a sur :

·     mon corps (et un shoot d’oxygène sur le Central, un !),

·     mes émotions (ce midi, promis, je ne casse pas ma raquette !)

·     et mon mental (va-t’en petite voix qui vient sans cesse me polluer l’esprit quand j’attends la balle, ce midi tu restes au vestiaire !).

Quand j’étais petite, mon oncle me répétait : « il faut savoir prendre le temps de perdre son temps. » Maintenant, je comprends. En fait, quand je joue au tennis, je travaille.

·     J’arrive à comprendre des concepts parfois trop abstraits, comme le lâcher prise, la confiance, l’inconscient…car je les ressens sur le terrain.

·     J’arrive à faire passer des messages, car j’illustre des situations professionnelles avec des images tirées du sport qui parlent à tous.

Le langage est souvent abstrait mais la vie, elle, ne l'est pas.


Voici quelques associations d’images qui m’aident à gagner en efficacité au quotidien :

Ressentir les effets de la visualisation.

Au tennis,

avant de servir, je fixe la balle, je fixe les lignes du petit carré d’en face, je fixe à nouveau la balle et je la visualise arriver parfaitement dans le petit carré d’en face. Et le plus souvent, ça fonctionne.

Au travail,

avant de prendre la parole en public, je visualise la salle, comment je serai habillée, les rires des personnes en face de moi, les remerciements à la fin et le déjeuner agréable et détendu qui suivra. Et le plus souvent, ça fonctionne.

Aujourd’hui on sait que,

-      « pour le cerveau l’intention vaut l’action. »* Lorsque je visualise mentalement une action, sur le plan cérébral cela revient à le vivre.

La visualisation est un moyen qui nous permet de découvrir ce dont nous sommes capables. Et ça s’apprend ! Ce livre est une piste parmi d’autres pour y arriver : Techniques de visualisation créatrice – Shakti Gawain.

·     Ressentir la puissance de l’inconscient.

Erwan Deveze, dirigeant de Neuroperformance, précise que :

-      90% de nos actions au quotidien seraient le fait, à notre insu, de notre inconscient.

-      notre cerveau inconscient sait viser juste, ce que vous ne savez pas faire consciemment. Notre cerveau a simplement besoin de la précision de ce que vous voulez, il fera le reste. 

Concrètement ça donne quoi ?

Avant une compétition, je demande à mon inconscient de gagner le match. Je ne lui dis pas comment faire, je lui détaille juste ce que je veux : « à la fin du match, j’aurai le sourire, je me sentirai grandie, …je veux voir mon nom grimper dans le classement. » A chacun de voir ce qu’il veut.

Cela m’enlève toute inquiétude quand j’arrive sur le terrain, car je sais que mon inconscient va faire son boulot. Et, je me concentre sur ce que je sais faire consciemment. Je me concentre maximum sur 4 éléments à la fois (je me dis que ce n’est pas anodin si nos codes de carte bleue et d’immeuble ont 4 chiffres, c’est bien que quelque part on doit être doué pour retenir 4 choses !) : respirer, fixer la balle, plier les jambes et compter « 1,2,3,4 » (Raphaël Nadal racontait dans une interview, que pour se concentrer sur la balle, il disait 1 dans sa tête quand l’autre servait, puis 2 quand il touchait la balle, puis 3 quand l’autre tapait à nouveau la balle, puis 4. Et ainsi de suite, en reprenant 1, 2, 3, 4).

Et alors au bureau, ça donne quoi ?

C’est la même chose, j’explique le plus précisément possible ce que je veux vivre à mon inconscient, et je le laisse faire le boulot, sans intervenir ! Par exemple, je dis à mon inconscient que je souhaite réussir une prise de parole à l'oral : je souhaite voir les participants avec le sourire et qu'ils retiennent au moins une idée clé. Après je me concentre sur ce que je sais faire consciemment : raconter des histoires, respirer, sourire et m’arrêter pour écouter.

·     Ressentir l’importance du positif.

« Le cerveau dit positif (optimisme, joie de vivre, ouverture aux autres), peut augmenter ses performances de 30% »**

Cela veut dire quoi au tennis ?

Qu’il faut arrêter de tenir des propos négatifs après une balle ratée : « je suis nulle », « la balle est toujours faute », « ne mets pas la balle dans le filet »…à force de répéter ces phrases à votre cerveau, il va finir par tout faire pour mettre la balle dans le filet !

L’inconscient ne connaît pas la négation ! Reformulez vos phrases de manière affirmative : « je veux mettre la balle sur la ligne, j’aurais pu être meilleure… » Envoyez-vous des messages positifs pour créer un cercle vertueux d’énergie.

Et au bureau, ça donne quoi ?

Cela commence dès le matin ! Au réveil arrêtez de dire que vous êtes fatigué, dites-vous plutôt que vous pourriez être plus en forme. Cela peut être aussi, d'arrêter de parler de sur-contrôle en télétravail, et reformuler vos intentions de manière positive : « je souhaite développer un lien de confiance entre les collaborateurs en télétravail. »  

 Ressentir les bienfaits du lâcher prise.

Au tennis,

imaginez-vous « en position de retour, l’adversaire sert : la balle est faute. Vous l’avez perçu à l’instant où la balle est sortie de sa raquette. Vous jouez néanmoins le retour. Vous constatez que celui-ci est parfait : puissant, placé, magnifiquement centré dans la raquette. (…)Même si votre technique n’est pas parfaite, sachant que la balle était faute, le poids de l’enjeu disparaît et avec lui la tentation de contrôle – il n’y a plus d’inconvénient à lâcher le coup, vous êtes performant.» **

Si vous avez déjà vécu ce genre de situation, alors vous avez vécu un moment de lâcher prise.

Tentez de vous en souvenir lorsque l’on vous demandera à l’avenir de lâcher prise au bureau !

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Ce matin, je suis une MomPreneur efficace !